Communauté de Communes des Coteaux du Girou
Gravure ancienne illustrant les croisades albigeoises

Société méridionale : entre piété et hérésies

La Mouyssaguèse… toponyme équivoque donné au chemin de terre longeant les rives du Girou qui ralliait dès le moyen âge Moissac et sa prestigieuse abbaye cistercienne. Au 12ème siècle, l’ordre tient influences, droits et possessions jusque dans la vallée. Les porches romans des églises Saint-Pierre de Gémil et de Roquesérière sont de remarquables vestiges de ses établissements conventuels.

De l’iconographie de leurs chapiteaux historiés, comme celui figurant à Gémil l’expulsion d’Adam et Eve des jardins d’Eden, on imagine aisément l’importance de l’imagerie biblique, insufflant crainte et pédagogie, dans les mentalités de l’homme médiéval. L’an mille et sa prophétique fin des temps, la violence de la société féodale aux autorisés atomisées, l’appel à la croisade de l’Eglise chrétienne, autant de faits qui traversent et façonnent la société méridionale médiévale.

Société méridionale - image 1

L’appel à la libération des lieux saints est entendu par le comte de Toulouse, Raymond de Saint-Gilles, qui prend activement part à la première croisade. Il fonde à Jérusalem l’ordre des Hospitaliers pour soutenir et protéger les pèlerins qui se rendent en Terre Sainte sur le tombeau du Christ. L’Ordre dispose d’un établissement à Garidech. Il subsiste aujourd’hui de l’ancienne commanderie un patrimoine remarquable : l’église Saint-Jean-Baptiste et le siège de la commanderie.

De terre de piété, le Toulousain devient quelques décennies plus tard l’épicentre pour l’Eglise d’une hérésie locale, le “catharisme”, contestant selon elle son pouvoir spirituel et temporel. Après l’échec des prédicateurs, se sont au début du 13ème siècle l’action de l’Inquisition et les opérations militaires des croisades albigeoises, qui soumettent le comte de Toulouse à l’autorité royale et épiscopale.

Dans les premiers temps, ni saint Dominique ni avant lui saint Bernard de Clairvaux n’avait su raisonner les Verfeillois, réputés hérétiques. La tradition veut que ce dernier prélat lance à son départ de la cité en 1147 une anathème : « Verfeil, que Dieu te dessèche ! ». Le figuier, qui serait le premier arbre à avoir reverdi, est devenu depuis l’emblème de la Commune.

Au 16ème siècle, les guerres de religions secouent et divisent la région ; villages et églises du territoire sont saccagés. A Villariès, le prieuré Notre-Dame du Pinel est pillé par les huguenots. Le résultat des fouilles du site présenté au musée archéologique rend compte d’inhumations hâtives qui pourraient être mises en lien avec cet épisode. Dans ce contexte latent de guerre civile, une troupe protestante formée de religionnaires verfeillois prend la place de Montastruc le 5 mai 1590 et s’en suit un siège meurtrier.

Comme épilogue, Jean-Louis de Nougaret – duc d’Epernon et marquis de Lavalette – est aux côtés du roi Henri IV dans son carrosse au moment de son assassinat.

Cheminer aujourd’hui sur l’Itinéraire Conques-Toulouse (GR46) en direction de Saint-Jacques de Compostelle, c’est enfin imaginer la pérégrination des pèlerins trouvant sur leurs chemins hospitalité et lieux de dévotion aux saints et à leurs reliques : sainte Foy à Conques, saint Saturnin à Toulouse…

De village en village, c’est une évocation originale du fait religieux qui se propose ainsi à vous en Coteaux du Girou.

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