
Gauré
le petit village vert aux portes de Toulouse

Gauré est un petit village rural, à 19 km au nord-est de Toulouse, situé sur le canton de Verfeil.
Il est surnommé le Village Vert, car cette commune vallonnée traversée par la Sausse fleure bon la tranquillité et la convivialité. Avec une altitude variant de 164 mètres à 243 mètres, la commune qui s’étend sur 1347 hectares est peuplée de 496 Gauréens et Gauréennes. L’urbanisation y est maîtrisée afin de conserver au village son caractère vert et rural, où l’activité principale reste l’agriculture avec céréales et oléagineux comme productions dominantes. Au fil de vos balades à Gauré, vous découvrirez son église, le vestige d’un ancien moulin au lieu-dit Ombrail, des châteaux et grands domaines visibles depuis la route aux lieux-dits la Coda, En Bernoye, Bourrassol, Les Noëls...
Les châteaux ont été la propriété, du XVIIè au XIXè siècle, de riches commerçants de la place toulousaine dont certains avaient fait fortune, comme par exemple la famille d’Assezat, avec le pastel (hôtel d’Assezat à Toulouse).
Historique
En 1848, la municipalité a décidé de faire construire une mairie-école. Le village ayant la particularité d’être scindé en deux parties, l’une au lieu-dit La Place et l’autre à proximité de l’église Saint Julien, les querelles ont été de mise pour décider du lieu de la construction qui a finalement été la place de l’église Saint Julien. La première classe a été ouverte en novembre 1852. En 1960, une nouvelle école a été construite en face de la mairie. Cette dernière a ainsi pu permettre de loger l’instituteur. Ce n’est qu’en 1983 que le bâtiment est devenu mairie à part entière.
Aujourd’hui, l’école de Gauré constituée de deux classes primaires accueille les enfants des villages alentours, qui déjeunent le midi au célèbre restaurant scolaire Max Bert.
Église Saint-Julien de Gauré
L’église Saint-Julien de Gauré a été construite au moyen-âge. Elle est dédiée à Saint-Julien, soldat et martyr du IVè siècle, comme l’église Saint-Julien le Pauvre à Paris. À l’origine, elle n’avait qu’une seule nef sans chapelle latérale, un clocher mur et un toit à deux pentes, comme l’église Saint Léger qui était située au lieu-dit Las Mounjos, près du couvent des bénédictines, annexe du monastère de Vielmur qui a été démolie après la Révolution, dont il subsiste encore une croix en bordure de la route de Gauré à Lavalette. L’église Saint-Julien a été brûlée vers 1583 et rebâtie à l’identique vers 1586. La création de la voute a été achevée en 1868, la chapelle Notre-Dame en 1874. La construction du nouveau clocher a commencé en 1888. On y trouve trois cloches de tailles différentes : une petite datée de 1809 provient de l’ancien clocher mur, une moyenne datée de 1869 et une grosse qui pèse près de 500 kilos. Toutes ces cloches ont été fabriquées à Toulouse par des fondeurs qui s’étaient installés pour réaliser des canons pour l’armée Napoléonienne et pour refaire des cloches afin de remplacer celles qui avaient été enlevées à la révolution française.
Durant les XIXè et XXè siècles, l’église a connu des modifications : construction de la chapelle Sainte Germaine pour laquelle la population locale avait une dévotion toute particulière ; construction d’une nouvelle sacristie, aménagement d’un nouveau décor... Depuis 2003, un coq surmonté d’un paratonnerre trône au sommet du clocher.
Édouard Duleu
Edouard Duleu était ce grand accordéoniste, né le 21 avril 1909 dans le Nord à Wattrelos, qui a habité Gauré, avec son épouse Odette, en son domaine de « la Coda » depuis 1955 (en musique, une coda est constituée par les mesures finales d’un morceau).
Pompier de Paris à l’âge de vingt ans, son séjour dans la capitale lui a permis de rencontrer de nombreuses vedettes lors de soirées parisiennes. Durant l’occupation, il s’est réfugié à Toulouse. C’est à travers la radio et surtout les bals populaires qu’il a obtenu sa grande notoriété. Durant les quarante ans de sa carrière, il a sillonné la France entière pour animer, avec son accordéon, fêtes et bals populaires.
Il a beaucoup travaillé, beaucoup voyagé, connu bien des milieux et des hommes, beaucoup pratiqué l’amitié, passionnément aimé la musique. La véritable richesse, il en était intimement persuadé, c’était cela.
C’était pouvoir jeter un long regard tranquille sur son existence, et se dire comme il l’a écrit dans son livre de souvenirs : «j’ai fait ce que j’ai pu ; j’ai essayé de réaliser ce qui était en moi ; j’ai tenté de multiplier, selon la parabole du talent, ce qui m’avait été donné».
Lorsqu’il était chez lui, il affectionnait les promenades dans son parc peuplé de beaux arbres centenaires, et le long des allées il laissait monter les souvenirs, qui étaient autant d’images, de figures et d’amitiés. Il aimait aussi énormément recevoir ses nombreux amis et relations, célèbres ou illustres, tels Georges Brassens, Bourvil, Claude Lelouch, Demis Roussos, Maurice Larcange...
Édouard, dont la vie a été riche de rencontres et d’expériences, nous a quitté en 2001. Il repose avec son épouse dans le cimetière communal. Il reste cependant toujours présent dans la mémoire des Gauréens.
Renseignements
COMMUNE DE GAURÉMairie de Gauré - 31590 Gauré
Tél : 05 61 83 61 55
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